mercredi 19 septembre 2012

Here is something for you and me

Bonjour! Bonsoir! Quatre heure trente sept les punaises disparaissent. À la radio on entend des routards qui nourrissent l'utopie, on y parle de collectif... J'ai déjeûner seul il fait froid, j'ai laissé le fenêtre ouverte. Je pense à mes amis écrivains qui ont tous plus de succès que moi. Quand j'écris ça j'ai un manque de respect envers mes lecteurs, lectrices. J'essais de vous écrire comment je me sent. J'ai l'impression d'être passé au travers de toutes les émotions et ça me laisse vide, sec pas un rire pas une larme mais je suis pas stoïque. Elle est là la difficulté, écrire malgré tout, malgré le goulag de l'assisté du centre sud. À la radio il parle de l'Instantanéïté de l'information, ils se renvoient la balle, le chroniqueur radiophonique et celui du journal. On prévois du gel au sol, moi c'est gelé dans ma tête, "le crâne qui craque, la tête qui gèle c'est moé le freak de Montréal" - Lucien Francoeur. Je me rappelle avoir été tellement gelé que je tenais plus sur mes deux jambes. Je me suis foulé une cheville. Avant, bien que j'aime pas écrire sur avant parce que c'est finis et qu'il n'y a plus rien a y faire, je trouvais que le temps étais long, maladie oblige, aujourd'hui ça passe trop vite...Bon! Je reprend ce matin je me suis recouché. Je sais qu'à la lecture c'est uniforme c'est toujours le présent. C'est vraiment l'automne aujourd'hui. J'ose pas, j'ose pas vous dire mon état, j'essais de faire une oeuvre, c'est pas facile quoi que quand je me lève. J'ai pas trop mal. Y'a longtemps que je me suis pas sentis envahis cette présence d'un autre invisible qui déplace des choses chez moi. C'est calme. Le lait dans mon café étais caillé. Comment faire pour que tout ça devienne poétique c'est plutôt prosaïque. Dehors une petite fille attend l'autobus avec sa mère, elle porte déjà ses gants et son manteau d'hiver. Je suis vide, je suis vide j'ai un gros effort a faire pour vous écrire. Ce soir je vais au théâtre. J'ai une blessure dans l'oreille gauche c'est pas douloureux. Tout à l'heure je vais acheter du pain et du lait. Tout ça c'est que du babillage. Pour certain la maladie mentale c'est pas honorable mais enfin ça fait mal autant que les autres maladies. Il faut en revenir et se refaire c'est difficile et je parle pas du stigma qui reste là. Au goulag la schizophrénie ça nous discrédite politiquement comme en Russie. La vieille Russie ou j'ai déjà voulu m'exiler à l'époque communiste. J'attend le transibérien... Mais non! Mais non! Dans mon goulag y'a pas de train c'est le goulag d'un exil intérieur, le goulag d'une froideur toute nordique... Je pense au carosse de la grande Catherine et à ma lectrice du même prénom qui a le port d'une reine. C'est banal maintenant écrire un blog, on en a tous pour les primeurs, la nouveauté. Moi j'essais d'être authentique et là je me gratte la tête... Je vous laisse là dessus. Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la prochaine j'espère!!! Sibérie Berny

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