jeudi 10 janvier 2013

Here is something for you and me

Bonjour! Bonsoir! J'ai passé une bonne nuit, comme toujours je cherche comment vous dire le goulag. Je sais ça sonne comme un sacrilège maintenant je suis sans patrie le goulag centre-sud c'est pas un pays, au Québec on exile personne on les abandonne là où ils sont... On est pas au nord du nord mais au nord des U.S.A. qui croient qu'ici il n'y a que de la neige et des castors. De nos jours on construit des condos dans le goulag, je crois que les urbanistes appellent ça la mixité... J'ai pas grand chose à vous dire, je suis toujours au prise avec mon vide intérieur. Ce matin je sors du goulag, permission spéciale, je vais à l'est dans un arrondissement anonyme. J'espère que la journée seras bonne sans trop d'auto-dénigrement. Le dénigrement je vais le laisser à l'autre. Me reste a manger du navet et du choux on se croirais en pologne. C'est assez insignifiant la radio du matin, je l'écoute pareil et j'en rajoute. Vous avez pas besoin de l'information venant du goulag, de l'exil d'un apatride. J'ai fait de l'hiver ma patrie, les chasse-neige sont mes vaisseaux inter continental qui permettent de marcher vers les bureaux de l'étranger. Ouais! Avec la slush c'est le temps de la gougoune en phentex qu'on porte pour pas salir les planchers ça évite de passer la serpillière, vous vous demandez ce que c'est? C'est tout simplement la moppe. J'entend les morts à la radio moi aussi je meurt lentement. J'essais de faire oeuvre valable sans trop de prétention. De mes jours il ne reste qu'écrire, identifier les fréquents bouleversements dans cette matinée sans nom. Le jour se lève et je m'empresse de me remplir la tête de niaiseries, c'est étonnant comment on a peur d'une rencontre avec soi on veux toujours savoir ce que l'autre a fait de sa nuit. Je m' écoute, je m'écoute j'ai envie de vous abandonner là à votre vie loin du goulag, à votre peur de mon logis in a northern town. Quoi d'autre? J'entend un piano comme dans les salons du début du siècle précédent. On a plus de grande bourgeoise qui tiens salon, on est bien seul et je serais bien en peine de discuter style et littérature sans faire de littérature comparée. Des livres j'en lis toujours et j'ai retrouvé la musique de Bach dans aucun. Une phrase assez laide, un déshonneur. J'ai photographié les nuages lourds et la grisaille du goulag. Je dois partir. Je vous remercie d'avoir lu jusqu'ici!!! À la prochaine j'espère!!! Likely Berny

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