Bonsoir! Bonjour! Je sais pas trop quoi vous écrire
ce soir. Je pense au parc devant chez moi, c'est pas le parc des Braves à
Terrebonne ou y'avait toute sorte de petit traffic... Plutôt que de travailler
on y passait nos soirées et parfois même nos journées a discuter et a écouter
les copains qui jouaient de la guitare.C'est loin tout ça maintenant c'est le
goulag occidental ou on place des pics devant des vitrines pour empêcher les
itinérants de s'asseoir. Je suis un bon client de ce magasin si ils les enlèvent
pas j'achète plus rien là.L'itinérance y'en a qui croient qu'on choisis ça,
c'est faux personne veux vivre dans la rue ou se promener de sofas en sofas chez
des copains ou des connaissances. Y'a les chambres vous me direz mais vivre en
chambre c'est presqu'aussi difficile que dans la rue. À Paris y'en a qui se
montent des tentes au bord des trottoirs et y'avait un futé qui a monté la
sienne sur des palettes de bois ça coupe l'humidité. Chez moi ce soir y'a un
parfum sucré, ça sent bon, je suis content depuis que je fume plus mon sens
olfactif est à son mieux. Je me prépare un café pendant que les journées
s'étirent. Je me rappelle du ménage de nos pupitres qu'on commençais ces jours
ci à la petite école. "Adieu monsieur le professeur, on ne vous oublieras jamais
et tout au fond de notre coeur..." maintenant je suis presque vieux, j'ai connus
la galère en essayant de ramer à contre-courant, j'en suis devenus fou. Y'a
quelque chose que j'ai pas compris dans la vie c'est peut être parce que j'ai
pas assez aimé, trop cherché pour ne rien trouver... Je pense au maire de
Saguenay qui traite les journalistes de cruches et d'incompétent, Hey monsieur!
La foi ça ne s'impose pas, c'est une part intime de l'âme qui ne regarde que soi
et y'a des athées qui ont une façon très humaniste de voir la vie. Là je pense à
ceux qui sifflent dès qu'ils me voient ou se mettent a fredonner un air sans nom
ça me fatigue ça me déstabilise. Je veux juste me cacher. Je vous parle encore
de mon voisin qui veux couper la gorge à je ne sais qui. Ce soir il est
tranquille. Je souhaite qu'il trouve la paix. Je suis pas là pour me plaindre et
créer un autre itinérant. Ce soir la rue est tranquille dans le goulag, non le
goulag c'est pas l'asile au vingt et unième siècle l'asile ça n'existe plus, une
raison du nombre grandissant d'itinérants. Bon! C'est de la sociologie de
bottine. Je vous laisse en vous remerciant d'avoir lu jusqu'ici!!! À la
prochaine j'espère!!!
Bernard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire