mardi 10 juin 2014

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je sais pas trop quoi vous écrire ce soir. Je pense au parc devant chez moi, c'est pas le parc des Braves à Terrebonne ou y'avait toute sorte de petit traffic... Plutôt que de travailler on y passait nos soirées et parfois même nos journées a discuter et a écouter les copains qui jouaient de la guitare.C'est loin tout ça maintenant c'est le goulag occidental ou on place des pics devant des vitrines pour empêcher les itinérants de s'asseoir. Je suis un bon client de ce magasin si ils les enlèvent pas j'achète plus rien là.L'itinérance y'en a qui croient qu'on choisis ça, c'est faux personne veux vivre dans la rue ou se promener de sofas en sofas chez des copains ou des connaissances. Y'a les chambres vous me direz mais vivre en chambre c'est presqu'aussi difficile que dans la rue. À Paris y'en a qui se montent des tentes au bord des trottoirs et y'avait un futé qui a monté la sienne sur des palettes de bois ça coupe l'humidité. Chez moi ce soir y'a un parfum sucré, ça sent bon, je suis content depuis que je fume plus mon sens olfactif est à son mieux. Je me prépare un café pendant que les journées s'étirent. Je me rappelle du ménage de nos pupitres qu'on commençais ces jours ci à la petite école. "Adieu monsieur le professeur, on ne vous oublieras jamais et tout au fond de notre coeur..." maintenant je suis presque vieux, j'ai connus la galère en essayant de ramer à contre-courant, j'en suis devenus fou. Y'a quelque chose que j'ai pas compris dans la vie c'est peut être parce que j'ai pas assez aimé, trop cherché pour ne rien trouver... Je pense au maire de Saguenay qui traite les journalistes de cruches et d'incompétent, Hey monsieur! La foi ça ne s'impose pas, c'est une part intime de l'âme qui ne regarde que soi et y'a des athées qui ont une façon très humaniste de voir la vie. Là je pense à ceux qui sifflent dès qu'ils me voient ou se mettent a fredonner un air sans nom ça me fatigue ça me déstabilise. Je veux juste me cacher. Je vous parle encore de mon voisin qui veux couper la gorge à je ne sais qui. Ce soir il est tranquille. Je souhaite qu'il trouve la paix. Je suis pas là pour me plaindre et créer un autre itinérant. Ce soir la rue est tranquille dans le goulag, non le goulag c'est pas l'asile au vingt et unième siècle l'asile ça n'existe plus, une raison du nombre grandissant d'itinérants. Bon! C'est de la sociologie de bottine. Je vous laisse en vous remerciant d'avoir lu jusqu'ici!!! À la prochaine j'espère!!!
 

Bernard

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