lundi 4 juillet 2016

Au présent


Bonjour! Bonsoir! Cet après-midi j’ai dormis… Je crois que dans l’édifice quelqu’un va pas bien mais ça me regarde pas. Me fait un café, changé deux fois de pantalons. Je vais où aujourd’hui, je pense que pour souper je vais manger un pâté poulet et champignons. Je me sent coupable d’avoir rêvé… Parfois les gens s’ennuient tombent psychotiques et vont passer des heures à l’urgence de l’hôpital. J’essaye de me souvenir de mon état quand j’étais hospitalisé, le temps voulait pas passer, des journées a attendre le psy avec des gens qui comme moi délirais… Je voulais pas mourir je voulais arrêter de souffrir. Y’a longtemps de ça, dehors par-dessus la circulation on entends les marteaux-piqueurs . Hospitalisé je faisais les cent pas dans le corridor incapable de regarder la télévision brouillée dans la salle menée par le chef des préposés. Un ami m’a dis qu’il en voulait au système psychiatrique, je crois qu’il valait mieux qu’il soit là qu’en prison. Parfois j’avais des stagiaires avec moi mon cas devait pas être si lourd on m’a toujours bien traité. La psychiatrie, les soins de l’âme voilà un de mes thèmes de prédilection, ce gars un  soir où je venais d’arriver à l’hôpital me disait qu’à me regarder c’étais pas ma place qu’il me voyait plus dans les corridors d’université. J’ai jamais réussis à y aller comment dire j’avais pas les moyens financiers d’étudier c’étais plutôt être enfermé. Me souviens d’une rare fois où j’écoutais la télévision une interview avec l’écrivain Christian Mistral, l’infirmière m’avait conseillé de lui écrire. Je l’ai fait plus tard par courriel j’ai eu qu’une réponse laconique. Parfois j’allais à l’hôpital de jour en ergothérapie, j’écrivais des poèmes avec des rimes faciles. Je sais pas si on peut dire que j’avais le syndrome Émile Nelligan c’est pas à l’hôpital que je devais soumettre mes textes c’est à un éditeur. Plus tard j’ai eu quelques poèmes publiés dans différentes petites revues et ici http://editions-hache.com/parauteur.html#saulnier  ça commence a faire beaucoup de mots… Maintenant je crois pas que je gagnerai jamais ma vie à écrire. Je reste tranquille chez moi, je vous écris ça chaque jour. Je sent pas le besoin d’avoir des soins plus prononcés. Je pense à ce vieux bonhomme incontinent perdus en psychiatrie. À cette chambre dans une sorte de mouroir où chacun s’intoxiquait à mort. J’en suis sortis je veux plus mourir mais maintenant je suis presque vieux… Ces dernières années j’ai quand même mieux vécu… Non! Pas de crise d’épilepsie mais un peu de Parkinson quoi que ça a beaucoup diminué. Je pense aux lecteurs en Europe de l’époque de Hache… Si c’était a refaire cette vie d’alcoolique toxicomane malade mental j’arrêterais de consommer avant… J’ai eu si peur de Parthenais, l’édifice de la police provinciale. Je me répète je vie dans son ombre et je me sent en sécurité… Voilà pour moi aujourd’hui y’avait un peu de senti et la mémoire de ce que je faisais dans ma schizophrénie. Merci d’avoir lu jusque là!!!

Bernard

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