jeudi 5 janvier 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je viens de rédiger le compte-rendu de mon groupe d’entraide, juste cette phrase là ça semble transgresser des interdits, on a pas le droit de dire qu’on s’entraide, faut toujours tout faire tout seul et quand on s’entraide faut que ce soit anonyme. Pourtant on est supposé vivre dans une société qui accepte la différence et respecte les valeurs de chacun. Je suis pas partis sur une bonne lancée avec ça, mon senti me parle d’humilité. Je pense à ce vieil écrivain qui me disait j’en parle à personne que j’écris je suis maudit. Il fait encore jour, j’aime vous rédiger ça chaque jour, je mets personne en scène que moi, ils ont tous raison et moi j’ai tort, je sais pas pourquoi je devrais à soixante ans rentré dans le moule. J’essais de dire ce que je suis et comment je m’en tire. Cette semaine ma grosse face était à la télé, l’idée c’était d’expliquer comment je vie avec la schizophrénie comment le vieux fou se débrouille pour malgré tout se rétablir. Parfois j’ai envie d’aller me cacher dans un shack dans le bois mais puisqu’il faut vivre en société, vivons y ! Quand-même je suis pas un ermite, il me reste un peu d’instinct grégaire. Je sais il faut pas se démarquer faut rentrer dans le rang et passé la moppe jusqu’à la fin de ses jours. Je résiste à ça je vais toujours résister, j’essaye de me réaliser d’une façon, et je suis pas le premier. Parfois je fais des erreurs avec mon clavier et ma souris et je ressens ça comme si c’était programmé, c’est probablement mon inconscient qui parle. Y’a longtemps je parlais de ghetto maintenant je parle de goulag occidental à cause de l’exil pourtant je ne sais plus où elle est ma terre, où est mon territoire… Je pense à cette intervenante qui disait qu’elle préférerais qu’on lui coupe une jambe qu’avoir une maladie mentale… Non! Mais non! Mais non! Je vie à ma façon y’a personne dans mon studio dehors, c’est dehors même si parfois je comprends les itinérants. Je me retourne plus quand je marche pour savoir si quelqu’un me suit. Y’a plus beaucoup d’endroit où je peux me rendre je suis plus tellement bistro café, mais si jamais vous passez venez me chercher, je prendrai un allongé c’est bien pour discuter. Ce soir je me sent tout seul… Je crois plus tellement que je vais faire la connaissance de quelqu’un, le monde de l’autre me fait peur, l’inconnus pour un paranoïaque y’a rien de pire. On bosse! On bosse! On bosse et à la fin y’a rien que quelques bébelles, y’en a quand même qui à travers tout ça on réussis à se faire une famille moi point de vue familial je suis dans les neurones et les synapses. Tout ce que je vous raconte là c’est le malheur pourtant je connais des gens qui sont heureux. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! Au revoir!!!
Bernard

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