dimanche 28 mai 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je vais être franc avec vous ce soir j’écris parce que je m’ennuis. La matriarche me demandait si j’étais sortis? J’ai répondu non parce que je veux faire des économies pour mon futur voyage. Je pense à ce que je vais écrire, quand je suis seul je veux être avec quelqu’un et quand je suis avec quelqu’un je veux être seul, faut croire que c’est difficile de me matcher… Demain matin j’ai une réunion de mon groupe d’entraide. Je voudrais bien pouvoir vous faire rire mais j’ai pas ce talent-là. Je suis un clown triste, un philosophe de l’université de l’est, j’espère que vous connaissez cette université qui vous soigne et vous montre à bien pensé.  Le fou dois réfléchir pour distraire le peuple-roi. Bein oui! Parfois on confond l’institut avec L’UQAM, malheureusement j’ai pas fréquenté cet établissement et à soixante ans il est un peu tard. Cette semaine je vais parler de stigmatisation, j’ai toujours en tête le stigma de mes collègues étudiants d’allemand qui m’ont laissé seul avec un néo-nazi, une équipe où les deux parties étaient irréconciliable. Ce soir on est bien il fait chaud, je me suis rasé et mis de l’after-shave qui me fait penser au regretté patriarche. Ça fait plus de quarante ans que je fréquente plus le parc des canards, y’avait quand même un certain plaisir à flâner sous les érables. Le parc d’endroit pour les petits bums comme moi est devenu l’endroit de repos des bobos, de l’autre bord de la rue y’a l’haïssable collège Saint-Sacrement. Les gens payent des fortunes pour envoyer leurs enfants là… Je pense au grand niaiseux plein de tatous qui disait être payé pour aller étudier et moi pas mieux je cherchais à savoir comment il avait fait… Heureusement dans ma vie y’a toujours eu la lecture, ça m’a gardé vivant. Je pense à la « gang », les uns qui fréquentaient les autres et moi qui étais perdus là-dedans, c’était dans ma vingtaine juste avant que je devienne fou. Vous savez ce soir ça me demande beaucoup de vous écrire ça. Je suis responsable de ce que je suis devenu, évidemment pas un bon père de famille mais j’espère être un grand oncle agréable, si j’étais intelligent j’aurais terminé mon secondaire cinq, mais non! Mais non! Tout est devenu plus difficile en vieillissant. Enfin! Si je peux aider en racontant mon histoire entre la maladie mentale, la toxicomanie et l’alcoolisme, ce soir j’ai l’impression qu’à l’institut ils ont toujours fait ça prendre soin des déshérités de la caboche. Je vous avoue qu’aujourd’hui j’ai peur des milieux qu’on dis normaux justement à cause des stigmates… Me reste plus qu’à vivre de mon mieux, je pense à ma sœur disparue, je crois qu’elle voulait pas vivre le martyr mais on sauras jamais. Je vous aurai encore écris ce soir. Je reste quand même seul mais plein de bonnes intentions. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

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