mardi 16 mai 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Hé oui! Il fait soleil… Ce matin j’étais en tournage pour parler de stigmatisation et de santé mentale. J’essayais de décrire ce que c’était pour moi. Le stigma je dirais que c’est de ne pas laisser de place au senti à l’émotion de tout ramener à la production sans laisser de place au vécu intérieur. Je sais c’est pas facile, l’organisation industrielle du travail permet pas cette expression, vous pleurer, on va vous laisser pleurer jusqu’à la fin de votre quart de travail. Je sais pas si c’est comme ça pour tout le monde mais c’est ce que j’ai vécu. Le stigma c’est aussi de tenir à l’écart les personnes différentes pour quelques raisons que ce soit. Je prends l’exemple des itinérants comment c’est pas facile de les laisser vivre dans notre environnement… C’est aussi les gens qui vous jugent parce que vous prenez des médicaments y’en a toujours pour briser la confidentialité. Y’a plein de formes de stigmatisation presqu’autant qu’il y a d’être humain. Y’a ceux qui sont stigmatisés et ceux qui pensent savoir comment faire pour vivre avec une maladie mentale, le jugement facile qui vous disqualifie à leurs yeux pour quelque relations que ce soit. Cet après-midi j’ai l’impression d’être dans le champ, ça c’est de l’auto-stigmatisation c’est se dévaloriser, je combat ça à tous les jours et quand je fais ça j’y vais pas avec l’exemple des mots les plus doux ce sont les plus durs, comme si j’avais pas le droit de vivre, que j’étais de trop, que j’ais pas ma place au soleil. C’est ça mon senti cet après-midi, c’est pour ça que j’écris je veux pas rester pris seul avec ça, mes réponses je les ai. Je dirais que parfois les gens sont jaloux et envieux pourtant si il marchait quelques pas dans mes bottines y’aurait rien à envier il verrait comment ça fait mal. J’essaye toujours de faire de mon mieux mais pour certains faut rentrer dans le rang, que ce soit fréquenter la banque alimentaire où travailler à bas salaire. Lentement je me tue, je me tue en sachant très bien qu’on peut pas plaire à tout le monde et à son père. Souvent, presque tout le temps je prie, ce qui me passe dans la tête je le donne comme une prière. Ça m’apaise, ça me tranquillise  je vous donne ça cette écriture, cette expression scripté, la vie est difficile je sais, je pense à cette bonne femme à l’aire de repos pas loin des douanes elle voulait m’envoyer à la guerre, ça aussi c’est stigmatisant… C’est toujours comme si les gens voulaient pas vous laisser vivre à votre façon avec vos valeurs et toujours l’expression de votre senti le plus honnêtement possible. Je suis bien conscient qu’il y a des gens méchants mais il faut vivre malgré eux. J’essais de pas faire de mal je sais pas si je réussis, mais je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

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