lundi 3 juillet 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! J’essaye d’apprendre quelques notions d’espagnol. Me suis abonné à quelques stations de télé. C’est pas facile, quand même j’écoute ça et je me sens déjà en voyage. Quand je suis allé à Cuba j’ai rien compris même à la télé. J’ai peur d’être incapable de communiquer. Je pense que je suis en forme j’ai marché au moins une demie heure aujourd’hui. Je pense à mon bôf je sais pas si il me lis encore parfois j’ai l’impression qu’il m’en veux mais je sais pas pourquoi. C’est mon senti d’aujourd’hui. Yo soy escritor, facile à écrire mais c’est pas avec ça qu’on tiens une conversation. Mi hermana tambien habla espanol. Des bouts de phrases comme ça je me rappelle quelques cours que j’ai suivis il y a longtemps au CÉGEP. La conjugaison des verbes c’est compliqués. Je crois qu’à la Havane le guide parlait anglais. J’espère que je vais me débrouiller. Enfin je verrai, je demanderai des renseignements au concierge de l’hôtel. Lundi et je suis déjà pas mal mêlé entre le guide d’Espagnol, la télé et les amis qui connaissent cette langue. Ça me rappelle le bar La Playa avec l’orchestre de salsa. J’y allais mais à part corazon, cœur, je comprenais pas grand-chose. J’ai peur, mais c’est quand même pas un pays du tiers-monde. Étrangement je me sent coupable d’y aller sans connaitre la langue. Je sais pas si Hemingway et Malraux parlaient espagnol. C’est une sorte d’aventure… Mais assez tranquille j’espère je vais visiter quelques musées.  Je reviens à mon senti je suis pas encore partis, je dois me calmer. Là quand je pars comme ça j’ai tendance à m’auto-dénigrer, comme si je valais pas plus qu’une vieille savate à la semelle percée. J’essaye de taire cette voix, j’y arrive quand je vous écris, faut pas que la garde pour moi. Les bonnes femmes quand je parlais de vive voix de ce dénigrement disaient que je faisais de l’annonce comme si tout ça étais vrai cette basse estime de moi. Tout ça c’est le doute, le doute de ma valeur pourtant je crois pas être un vaux rien… C’est assez terrible de pas avoir plus d’estime de soi que ça, ça me fait mal mais c’est comme ça que je me sent en ce moment. Le doc dirais que c’est pas très bon d’étaler.  Je crois que là-bas on me connais pas, je pense à un dîner à la Havane où quand je me suis présenté un gars s’est payé ma gueule parce que je me prénommais Bernard, en fait c’était un cave qui savais pas vivre pour une fois ça venais d’un autre que moi. Ça fait partie des difficultés que j’ai dans la vie. Je vous le répète j’ai hâte d’être assis dans l’avion. Quelques mots encore avant de terminer. Je vous écris et j’aime bien ça fait toujours ma journée. Je vous en ai donné et je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la proxima, à la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

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