vendredi 28 juillet 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Les voisins m’ont réveillé, ils faisaient tout un brou-ha-ha dans l’escalier. Je comprenais pas un mot de ce qu’ils disaient. Je me suis donc levé et voilà je vous écris… Je pense à mon voyage, ça vous le savez! Je suis pas obligé de me quereller avec les voisins sous prétexte de nouveautés. Me souviens de ces vendredis soir bien arrosé avec la gang du bistro, on essayait de changer le monde mais au fond fallait toujours trouver l’argent pour payer la bière, souvent la patronne me montrait la porte j’étais trop détestable. Je sais pas ce que je faisait là, j’ai jamais réussis à m’y faire une copine. Parfois le patron remplissait sa camionnette et toute la gang partais pour une virée. Je me souviens d’une fois où on avait remplis l’hôtel à Hudson pour écouter le band du frère du boss, parfois il fermait pas trop tard et on allait écouter du jazz au vingt-quatre vingt rue Clark. Le vendredi étais plein de promesses mais le samedi nous laissait triste et seul… Me souviens aussi d’être allé goûter une bière au Quai des Brumes, elle était pas bonne je l’avais vomis en sortant, j’avais empoigné deux passants qui riaient de moi, je suis pas trop fier de ça. Tout ça c’est disparus je ne bois plus et j’ai soixante ans il est un peu tard pour changer le monde. Eux ils étaient de petit bourgeois de Ville d’Anjou moi j’étais qu’un petit fermier bouseux du nord de Montréal. Ils avaient tout fait avant moi à les écouter j’étais en retard d’une décennie mais j’étais pas prêt à déposer le bilan. J’étais pas un bon client j’ai collé là trop longtemps, la femme avec qui j’étais étais beaucoup plus vieille que moi elle avait tout vécu ça ces trips là. Je me souviens qu’elle avait invité un psychiatre à nous visiter, à part moi qui suis fou y’avait rien d’anormal à la maison, l’alcoolisme ça détruit tout, je pense à des jeudis soir à la taverne du Cheval Blanc. Hé oui! Ça finis par finir cette histoire là, aujourd’hui ils sont loin et c’est tant mieux, j’aurais tant aimé m’amuser sérieusement. À l’époque je savais pas vivre, ça fait à peu près quarante ans, j’étais incapable de changer ma paye pour payer le loyer acheter un peu de bouffe et me ranger. Je sais pas après quoi je courrais… C’est encore mon sujet de prédilection à travers mon sentis, y’auras toujours quelqu’un pour faire les choses avant moi. L’ampoule de la cuisinette s’éteins, j’ai jamais été une lumière, je crois que ce soir c’est suffisant pour l’autodénigrement. Même si il fait beau j’ai plus envie d’aller faire mon smart à la terrasse d’un café. Je préfère les bancs de parc tranquillement, discrètement… Voilà où j’en suis rendus, je vais essayer de ne pas boire encore aujourd’hui. Je termine lentement et je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Au revoir!!! À bientôt!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

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