samedi 2 septembre 2017

Schizophrénique à Barcelone et à Madrid 10 partie finale

Je sais pas… Ce soir j’ai peur de sortir… J’ai mis la radio de vieux hits américains… Les contacts étrangers me font chier sur les réseaux sociaux… Je commence à douter de ce que je suis venus faire ici… Demain je vais essayer de me rendre au musée Picasso, la concierge semble dire qu’il est possible d’entrer sans réserver. Ils vont dire que je suis resté enfermé pendant tout mon séjour à Barcelone… Dernière journée à Barcelone, j’ai pas tout vu, la ville est très riche je vais essayer d’y revenir, j’ai quand même vu quelque clochards.  Suis au musée Picasso dans un dédale de petites ruelles, une heure et demie avant que ça ouvre, c’est dimanche les cloches sonnent les balayeurs vont faire le ménage sur la place. Il est tôt je suis dans le quartier Gotic, y’a une forte présence policière, lentement dans le Gotic les personnes agées promènent le chien et vont à la boulangerie. L’odeur est maintenant parfumée on a nettoyé les rues. Finalement entré au musée Picasso, un génie qui a beaucoup travaillé. J’ai les jambes en coton, me questionne sur la vie d’une guide asiatique au musée Picasso. C’est assez difficile de traduire l’ambiance du musée. Parfois je regarde beaucoup plus la description de l’œuvre elle-même, pendant ce temps-là un idiot siffle… Les salles Las Meninas à voir. L’américaine en me regardant prendre des photos dis que c’est comme si j’avais cinq ans. Un bistro un coin de rue une serveuse très désagréable qui voulait me servir un café cognac… Elle comprenait rien j’avais l’air de la déranger incapable de me faire servir une bouteille d’eau froide. Une chose aussi en espagnol il pourrait m’envoyer promener et j’y comprendrais rien. Parfois les gens me regardent comme si je voulais les dévorer. Un banc, vingt-deux Passeig de Sant Joan, aujourd’hui c’est dimanche, les rues du centre-ville sont remplies de vieilles personnes qui semblent en avoir vu d’autre. Je suis descendu dans le hall de l’hôtel. La femme de ménage étais pas passée. Le hall c’est pour les personnes qui partent et arrivent. Je crois que je suis dans un quartier assez huppé. Bon je suis debout je vais aller déjeuner en attendant la navette pour l’aéroport, j’ai pris une douche finalement mon séjour à Barcelone est positif. Suis arrivé à Madrid, ça semble une grosse et belle ville, le pilote de l’avion m’a dit adios et l’équipage avait pas une très belle façon, me suis débrouillé aux aéroports… Ai mis la radio ça va bien avec mon caractère mélancolique. Sept heure trente la navette devrais être là dans une demie heure, je suis dans le lobby la femme de ménage est là j’ai déjeuner. J’aime ce pays où les femmes de ménage ont l’air de mannequin où de vedette rock. Mais pendant ce temps-là il y a la terreur. La terreur ça peut être aussi le coké qui renifle en travaillant à l’aéroport. C’est pas dans une baignade télévisuelle d’espagnol qu’on apprend à le parler. J’ai essayé de dire à quelqu’un qu’il y avait une rangée prioritaire, j’ai pas réussis, quand même je sais que  El Païs est le grand journal Espagnol. Pour ce qui est des voix j’entends que ça mais je comprends rien. Hier j’ai parlé français avec deux types sympathiques qui semblaient heureux d’apprendre que je viens de Montréal. Toujours étonné de voir comment ça passe vite. Je suis déjà dans l’avion direction Madrid, y’a rien a faire les brigades internationales me sortent pas de la tête. Je reviens sur la stigmatisation comment dans les réseaux sociaux et un peu partout je m’affiche comme schizophrène paranoïde avec comorbidité, même en Espagne le paranoïaque que je suis se sent stigmatisé. Je suis descendu sur la terrasse de l’hôtel, il fait très beau et très chaud à Madrid. J’avais peur que le climatiseur de la chambre ne fonctionne pas. Ils ont un système faut insérer la carte et tout démarre comme par magie. J’ai été étonné de voir ces « calvètes » de sable  à la sortie de l’aéroport, je pense que cette visite va être bien. C’est étrange parfois j’entends parler et ça sonne comme du joual… Le parfum, le parfum est extraordinaire. Ça quand même été bien le voyage entre les deux hôtels… Y’a un chantier dans le hall c’est bruyant mais c’est de la vie. Parfois je regarde les filles de Madrid et je me sens comme un adolescent. Je me suis découvert une bosse sur la mâchoire , un cancer? Je sais pas j’irai consulter le médecin à mon retour… Je croyais avoir perdus le « voucher » pour le retour je l’ai retrouvé il était dans la poche de mon manteau… Tout prêt de l’hôtel y’a une sorte de clinique où les gens attendent, un jeune homme est assis sur le trottoir avec son chien et écoute du hip-hop sur une radio transistor. C’est angoissant de voir qu’il manque un morceau c’est là qu’on se met à genoux. Suis entré au Prado j’ai fait une erreur j’ai pas pris de guide suis dans une salle des piéta et des crucifixions, je pense à mon ami historien de l’art. Je me suis trouvé un plan. Comme d’habitude dans les foules c’est bruyant. Y’a un guide qui explique la symbolique en espagnol évidemment, je devrai sortir par la même porte j’y ai laissé mon sac, en fait les gens sont très bruyants.  Je me questionne sur ce que je fais ici. Les brigades internationales étaient la conscience. Je crois que c’est grâce à eux qu’on peut voir ici… Adamo Tadolini une magnifique sculpture de marbre à la robe qui semble si légère on m’a interdit de prendre des photos… J’ai pris l’autobus les chauffeurs étaient impeccables c’était gratuit. J’ai de la difficulté à me faire comprendre de la serveuse. Je crois que c’est une sud-américaine. J’entendais un touriste se plaindre qu’il n’y avait pas de piscine à son hôtel. La serveuse a oublié mon eau, je suis allé en chercher dans le petit bistro. Le Prado c’est bien mais c’est difficile de se laisser imprégner par tant de beauté dans la foule. Je vois des petits vieux qui donnent de l’argent à la serveuse je crois que c’est pour retarder le service pour moi, paranoïa. Le monsieur veux juste avoir de la compagnie pour discuter. Y’a toujours cette culpabilité de rester dans la chambre en profitant du climatiseur. Je suis pas un gars de restaurant un gastronome… Quoi que les viandes au buffet du matin sont excellentes. La musique espagnole, le rock ibérique est très bon. Voyager seul a ses avantages mais ses inconvénients aussi, je pense aux amis à Montréal c’est étonnant, on aurait pas dit ça y’a des années que je me retrouverais seul à Madrid. Aujourd’hui je vais essayer d’aller au Centre de Arte Reina Sofia. Parfois j’ai de la difficulté  à prendre des photos comme si j’étais criminels. Raccourcis la marche jusqu’au Sofia c’est étrange les monuments pour une photo ont tous le soleil levant en arrière-plan, y’a un parfum de camphre de boules à mites. Assis à une terrasse calle Santa Isabel prês du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia, en espagnol on dis je crois leche pas latte, je crois que c’est en italien. Y’a des toilettes portables pas loin ils sont à les vider ça pue! Comment dire Madrid c’est le cœur de l’Espagne, difficile de m’exprimer en espagnol, quelle langue parlais les brigades internationales, Madrid lentement se réveille je suis au bistro Lacana… Je pense à la guerre aux avions, à la guerre d’Espagne, je crois que Malraux pilotait un avion. J’ai compris le serveur qui a dit au patron que je voulais payer un café et une bouteille d’eau. L’Espagne c’est très moderne je m’attendais à voir des vieilles dames habillées en noir, c’est pas ça c’est donc pas ça des femmes élégantes et sexy voilà! Y’a des cons partout un gars fait courir son chien berger allemand au centre de la place c’est idiot… Suis sortis du musée de la reine Sofia ai finalement vue Guernica une œuvre que je vois plus  en gris et noir terne comme la guerre d’Espagne terrible comme la mort… Des peintures qui inaugurent le cubisme, y’a aussi l’exposition surréaliste et Dali avec son grand Masturbateur impeccable de précision. Ça me fait mal de résumer ça en quelques mots. Y’a des photos de bombardiers sur le mur et des bouquins des grands surréalistes ça me fait quelque chose je ne sais quoi… La peinture est rendue plus loin déjà. Je sais on se demande ce que je connais à l’Europe, rien!  Mais c’est pas en restant chez moi que je vais apprendre quelque chose. De retour à l’hôtel, je pense que ça me prendrais pas de temps pour vraiment me retrouver. J’ai encore à apprendre comment on demande de l’eau… Les gars sifflent c’est pour me dire que je suis un serin. Je remarque aussi qu’il y a beaucoup de gens qui fument! Ai payé l’addition une dame dit en espagnol y’a personne qui travaille y’a que nous. J’ai de la difficulté je crois que les gens veulent pas que je reste dans l’hôtel. Pourtant je suis pas un assassin. C’est de la folie mon affaire, la femme de chambre m’appelle piccolo. Au Reina Sofia  y’avait une jeune fille de Montréal avec un excellent français elle donnait des plans, à l’entrée du musée on tolère pas les mendiants pieds nus et perdus, un agent de sécurité armé, une femme, les éloigne en leurs disant je ne sais quoi… On les détrousse les touristes ils peuvent leurs dire n’importe quoi. Dernier jour avant le départ, je suis sur une toute petite place, Plaza Virgen de la Paloma, c’est pas loin des bureau des services sociaux. À Madrid je suis une sorte de hobo de luxe je traîne dans la ville, je sais pas si j’aime les gens, pas tellement le personnel de l’hôtel. C’est étrange sur la carte je voyais l’hôtel au carrefour de différentes autoroutes mais c’est pas ça c’est tout près des rues populeuses et commerciales, des charmantes petites calle aussi… Trois étoiles l’hôtel les commis à la cafétéria me disent pas bonjour. Je suis entré à l’église c’est en espagnol je comprends rien par terre sur la place y’a un washer et un bouton. Ce sont des signes, y’a quand même du monde à l’église. Marché sur la calle de la Paloma, les amoureux s’embrassaient se faisaient des calins. Tout près y’a un monsieur qui parle seul. C’est les vacances plusieurs bistros sont fermés. Je parlerai pas au monsieur solitaire, chez nous je le ferais pas. Voilà les brigades internationales qui reviennent dans mes idées, y’en a pas. Y’en a plus les gens sont maintenant seul dans leurs combats, suis passé acheté de l’eau et un Coca. Des jeunes clochards sont cachés dans un talus de buisson calle de la Paloma, un endroit où on peut pas les voir… Un déjà vu, je me rappelle plus ça fuit c’est fugitif. J’ai pas mangé au restaurant, les tapas que j’ai mangé à mon arrivé je les ai pas aimé… Je crois que les espagnols sont partis à la plage. Je sais pas si c’est du à ma schizophrénie, pourtant je suis convaincu que beaucoup de monde ne m’aime pas… Les femmes sont belles portes de Toledo. Je suis tout près de l’université Carlos III de Madrid. J’hésite à l’écrire mais pour manger à l’hôtel ils nous lavent dix euro pour un minuscule bocacillo et un Coca-Cola… Sans parler du service ils ont l’air affamé… Le gars me traite d’amerlo enfin… Je sais pas pourquoi me suis mis à pensés à Sylvie une ancienne copine et aussi à Hervé un français avec qui j’avais fait une virée… Je termine mon voyage en donnant deux euros à un mendiant qui passe par là.
 
 
 
 

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