mercredi 1 novembre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Le mal de dos s’est calmé, ça fait pas de la grande poésie. J’aimerais bien devenir une voix, un schizophrène qui parle vrai et juste parmi ses pairs. C’est pas facile, on écoute que le client, c’est toujours le langage économique, la piastre qui parle. L’ami me signale que j’ai peut-être des problèmes avec l’argent parce que j’en suis dépendant. C’est possible… Je dirais qu’aujourd’hui c’est la journée de la dépendance ceux qui consomment des substances vont s’y mettre. C’est pas drôle, toujours mon sujet de prédilection… Ce matin je me suis cuisiné un macaroni à la viande. Je les vois se rendre au dépanneur qu’ils fréquentent depuis des années, ils vont payer la dette du mois et ensuite acheter quelques bières pour rentrer chez eux… Je vous l’écris parce que je l’ai déjà fait, mais maintenant je ne fais plus rien marquer, c’est de la prosodie de ti-cul… Je pense au goulag occidental, l’exil solitaire dans ses rues, la recherche des pipes pour se geler, me souviens d’une année où y’avait eu des descentes,  je crois qu’ils ont réglé le problème. Y’a rien de grandiose dans ce que j’écris, je préfère la prose j’ai rien détruit. J’abandonnerai pas ce que je fais, je veux plus boire ni me geler, y’a rien d’agréable dans l’excès. Le poète disait avant de mourir qu’il n’y avait plus de cause, c’est faux le désespoir va pas jusque-là. Je pense à la trahison comment on trahis ceux qu’on aime dans la consommation.  J’aimerais revenir à mon senti, comment vous dire que à mon âge l’écriture est puérile comme un refus de devenir adulte pourtant dans la vie on a besoin d’une part de jeu sinon ce serais plate à mourir. Cette chère écriture, ce désir, écrivain et devenir avec autant de souffle un peu plus qu’un soupir. Je pense aux victimes d’abus comment ils sont dans le silence. Schizophrène mais pas trop fou, pas assez en tout cas pour créer une psychose… Je regarde mes bibliothèques, toutes les œuvres qu’elles contiennent, les livres m’ont toujours accompagnés dans les bons et les moins bons moments. Je sais que vous avez de la difficulté à comprendre ce que j’écris et pourquoi je l’écris, c’est un peu pour m’arracher à la langueur du désoeuvré, du désoeuvrement. Je sais jamais si je vais arriver à écrire quelques mots à tous les jours… Au fond pour un post décent y’en a des quantités d’indécents… J’entends les camions rugir… J’y vais semble que c’est toujours mieux de connaitre la chute quand on écris quelque chose, y’a beaucoup de circulation sur la passerelle, les gens s’agitent c’est le premier, demain on va mettre du beurre sur les toasts… Je suis aussi obsédé que tous les prestataires. Je suis déjà dehors on peut pas me mettre à la porte. Je sais vous croyez que je suis sans-cœur pourtant j’essais d’aider comme je peux. Voilà pour maintenant. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

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