mercredi 6 décembre 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je pense à tous ces décès dans la colonie artistique, ça me rajeunis pas. Je calculais qu’il me restais un quinze vingt ans à vivre… C’est difficile d’écrire quand on part avec la mort comme propos. Je veux y associer aucun de mes amis. Lentement je la voie venir, je pense qu’au mieux il me reste une vingtaine d’années… Je vais essayer de voyager encore, trois îles que j’aimerais bien visiter, la Sicile, la Corse et la Sardaigne peut-être… Maintenant sexagénaire tout passe tellement vite. Parfois j’ai des souvenirs de sentiments que j’avais dans mon enfance, ça fait du bien. Je serai né pauvre, je mourrai  pauvre… Pendant ce temps-là les académiciens décèdent. J’aurai passé ma vie à n’être rien d’autre qu’un scribouilleux. Ça aussi ça démarre mal cet autodénigrement… Je sais pas quoi vous raconter. Je vais essayer encore avec mon senti, les mémoires d’un tramp.  Je sais que c’est permis de vivre ici, j’aurai jamais eu de maison de toute façon j’aurais été incapable de l’entretenir… Mon but c’est pas de vous faire de la peine mais juste d’écrire, de dire d’évoquer les jours qui passent et ce que je vais en laisser, cette nuit je suis arrivé à dormir. J’aimerais bien écrire un hymne à la vie, je me souviens comment les jours étaient longs dans ma trentaine, rien derrière, rien devant juste de la douleur et incapable de me bâtir une vie qui a du sens je passais mon temps dans les urgences d’hôpitaux, toujours seul partout, il est venue un moment où c’était impossible, où j’étais incapable de travailler en atelier… J’avais pas le mode d’emploi comment vivre en ville… Souvenir de ces gars qui venaient je ne sais d’où et qui vivaient dans un motel, ça me fait mal quand je vous écris ça, ce sont de mauvais souvenirs. J’aurai été itinérant je changeais d’appartement à tous les six mois couchais où on voulait bien m’accueillir avec toujours la mort dans l’âme. Je vous raconte toujours la même chose, je suis incapable de réinventer mon vécu. Bientôt ce seras à mon tour d’y passer inutile de brusquer les choses elles viendras bien assez vite. J’ai vu le médecin je suis o.k. pour le moment… J’ai marché partout sur le plateau, je le connais comme si je l’avais fabriqué… Je suis partis, je suis passé je sais pas pourquoi je vous écris ça, je suis partis de cette ville de la couronne nord pour passer à la vie en ville. Lentement j’approche de la finale de ce post, j’ai envie de partir pour je ne sais où mais il est trop tard pour changer de vie… J’ai envie de crier ma folie mon mal. La vie a passé, la mort s’approche j’aurai bien été tout croche… Je sais pas qui de vous ont passé des nuits dehors, ont craché sur les valeurs des prédécesseurs. Voilà pour cette nuit je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

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